Brèves du désordre 44

Les veines du capital – Fin mars, un incendie nocturne frappe les installations électriques à Monceau-sur-Sambre. Il s'agit d'un des plus grandes sites du réseau de haute tension, servant notamment comme nœud entre le réseau internationale et le réseau belge. L'incendie a duré plusieurs heures et a provoqué deux explosions dans le transformateur. Tout le site a été ravagé, ne provoquant cependant aucune rupture de courant dans les environs. “Mais sans électricité, rien ne marcherait! Comment vous pouvez défendre de tels sabotages?” En effet, nombreuses choses horribles dépendent aussi de l'électricité: les usines, les prisons, les centres commerciales, les TGV, les aéroports, les ministères... En coupant le courant, on coupe dans les veines du capital et de l'Etat. Sans rupture, que ce soit en sabotant le courant, en bloquant la circulation, en brûlant un bâtiment nécessaire au bon fonctionnement de l'économie et de l'Etat, le train-train quotidien continue impitoyablement à empêcher et écraser la remise en question du monde dans lequel on vit. Toute la société se trouve sous occupation du capitalisme et de l'Etat, ses structures sont partout, ses uniformes sont partout, ses esclaves aussi sont partout. A ceux et celles qui luttent pour la liberté, nous conseillons donc d'agir en partisans, en petits groupes effectuant des sabotages partout où l'ennemi ne peut pas se défendre avec ses gros moyens et sa présence massive.

Un nid de poulets brûle – Dans le quartier Droixhe, à Liège, un groupe d'une dizaine de personnes ont attaqués le commissariat local avec des cocktails molotov. Vers 21h, tandis que les flics se trouvaient encore à l'intérieur, ils s'approchent du commissariat et font pleuvoir des dizaines de molotov sur le comico.

Des noms et des adresses – Plutôt que d'accepter le jeu politique avec ses fausses consultations, ses négociations, ses pétitions et quoi encore, ceux qui veulent lutter contre la pourriture de la politique et l'horreur du capitalisme feraient mieux d'embrasser la voie de l'action directe: agir directement contre ce qui nous opprime et exploite, avec les moyens que nous choisissons. Par exemple, quelqu'un n'était pas peut-être pas trop d'accord avec certaines décisions de l'échevin Raymond Neves (PS) de Engis, ou n'aime tout court pas de politiciens, et une belle nuit de mars, la BMW X3 de l'échevin socialiste est partie en fumée.